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S’ils paraissent uniformes au premier regard, les paysages de la réserve sont pourtant très changeants en fonction des périodes de l’année et ne se dévoilent qu’avec le temps. Il en va bien sûr de même pour ses oiseaux qui vont et viennent au fil des migrations ou changent de plumage avec la mue… Afin d’illustrer cette diversité et pour vous donner envie de venir, voici un petit échantillon des ambiances et des animaux de la réserve.
Communal du Milieu en fin d'été © RNN St Denis du Payré
Communal du milieu en fin d’été – © RNN St Denis du Payré

Landscape and atmosphere

From the softness of spring greens to the blue-gray of winter floods and the straw-yellow of summer, the reserve’s meadows offer the vast palette of nuances and colors of the market garden landscape.

Saules de la zone C © RNN St Denis du Payré

Février 2014: du fait du pâturage, en dehors de quelques rares secteurs protégés, les arbres ne font pas vraiment partie du paysage de la réserve.

Troupeau de Parthenaises © RNN St Denis du Payré

Juin 2014 : d’avril à décembre, lorsque la « terre porte », les différents troupeaux de bovins entretiennent les prairies, passant d’une parcelle à l’autre.

Communal du Milieu en fin d’été © RNN St Denis du Payré

Août 2010 : sous l’effet de la chaleur, l’eau de la “baisse centrale” s’évapore, libérant des zones de vasières pour le plus grand bonheur des petits échassiers migrateurs.

“Baisse” et Mulassier du Poitou © RNN St Denis du Payré

Février 2012 : en complément des bovins, quelques Traits poitevins (ou Mulassiers du Poitou) pâturent également sur la réserve, assurant une mixité favorable à la flore.

Assec de la “baisse principale” © RNN St Denis du Payré

Septembre 2009 : complètement à sec comme presque chaque automne, les dépressions humides de la réserve sont alors désertées pour quelques temps par l’avifaune.

“Baisse” en eau sur la zone C © RNN St Denis du Payré

Janvier 2012 : c’est au cœur de l’hiver que le terme “prairie humide” prend tout son sens, chaque zone basse étant noyée sous plusieurs dizaines de centimètres d’eau.

Vue aérienne hivernale © J. Sudraud

Février 2014: vues du ciel, les prairies inondées de la réserve telles que les voient les canards et autres migrateurs hivernants.

Ambiance polaire © RNN St Denis du Payré

Décembre 2012 : la “baisse principale” est presque intégralement gelée. Seule une zone libre de glace accueille encore les oiseaux n’ayant pas fui vers le Sud.

Floraison de l’Iris maritime © RNN St Denis du Payré

Mai 2009 : certains printemps, la présence parfois en nombre de ce rare et magnifique iris a de quoi surprendre le visiteur non averti.

“Baisse” et “belles” © Q. Guillory

Juin 2014 : avec l’été, la végétation des parties les plus hautes, les “belles”, sèche rapidement. Le contraste avec le vert des secteurs plus humides est alors remarquable.

Vue aérienne printanière © S. Haie – RNN Baie de l’Aiguillon

Mai 2014: un cliché quasi identique quelques mois plus tard, l’inondation en moins. A l’horizon, se profile la Réserve Naturelle Nationale de la Baie de l’Aiguillon.

Crépuscule sur les prairies © D. Ledramp

Mai 2015 : magnifiés par le vaste panorama et l’absence de relief du paysage maraîchin, les couchers de soleil sont souvent grandioses depuis l’observatoire.

Tamaris et givre © RNN St Denis du Payré

Janvier 2009 : réputé pour être doux, l’hiver en Marais poitevin réserve parfois de belles surprises comme cette vision peu commune des Tamaris pris par le givre.

Nuages au-dessus du village © G. Daragon

Février 2011: depuis l’observatoire, l’ancienne presqu’île de Saint-Denis-du-Payré est bien visible et domine du haut de ses 25 mètres les prairies du marais.

Avocette élégante (Recurvirostra avocetta) © RN St-Denis-du-Payré
Avocette élégante (Recurvirostra avocetta) © RN St-Denis-du-Payré

Birds and mammals of the reserve

Here are just a few of the species seen on the reserve. Although not all have been photographed on site, they are representative of what you can expect to see. But of course, to see them all, you’ll have to come back several times, and for some of them, you’ll have to rely on a bit of luck!
Échasse blanche (Himantopus himantopus) © K. Raimbaud - RNN Saint-Denis-du-Payré

Échasse blanche (Himantopus himantopus) ©

Présente dès mars, c’est l’une des annonciatrices du printemps. Toujours aux aguets et prompte à défendre son territoire, elle va ensuite animer de ses cris les « baisses » de la réserve jusqu’à la fin de l’été.

Linotte mélodieuse (Linaria cannabina) © G. Galland

Linotte mélodieuse (Linaria cannabina) G. Galland

Le mâle de la linotte est d’identification facile avec sa coloration rougeâtre au front et à la poitrine. Le plumage de la femelle est, comme chez beaucoup d’autres passereaux, plus terne, strié de brun et de gris.

Sarcelle d’hiver (Anas crecca) © C. König

Ce petit canard est l’une des espèces les plus abondantes à la mauvaise saison sur la réserve. En fonction de la rigueur de l’hiver et des niveaux d’eau, ses effectifs peuvent atteindre plusieurs milliers d’individus.

Chevalier arlequin (Tringa erythropus) © RN St-Denis-du-Payré

En fin d’été, le plumage de ce limicole peut être déroutant. Entre le noir tacheté de blanc de l’adulte nuptial, le gris pâle de celui ayant mué et le gris finement barré du jeune, on peut penser voir trois espèces différentes.

Grande Aigrette (Ardea alba) © G. Galland

Autrefois rarissime, cette espèce d’Europe orientale s’est petit à petit implantée dans notre pays. Alors que la première donnée vendéenne ne remonte qu’à 1979, elle niche depuis le début des années 2000 près de la réserve.

Tadorne de Belon (Tadorna tadorna) © G. Galland

Cas peu fréquent chez les canards, la femelle tadorne ne possède pas un plumage terne lui permettant de se camoufler lorsqu’elle couve. Il ne lui serait de toute façon d’aucune utilité puisqu’elle niche dans un terrier !

Aigrette garzette (Egretta garzetta) © G. Galland

Comme la plupart des hérons, la garzette niche principalement dans les arbres. La réserve naturelle n’est donc pour elle qu’une zone où elle va trouver les petits animaux dont elle se nourrit.

Héron cendré (Ardea cinerea) © G. Galland

Contrairement à ce que l’on pense, ce héron ne mange pas que des poissons et des grenouilles. En effet, comme de nombreux prédateurs, il profite de l’abondance de l’Écrevisse de Louisiane.

Vanneau huppé (Vanellus vanellus) © G. Galland

Présent en grand nombre en hiver, le Vanneau ne se porte pourtant pas très bien en Marais poitevin. Des 3000 à 5000 couples nicheurs estimés au début des années 80, il n’en restait qu’entre 400 et 500 en 2021.

Hibou des marais (Asio flammeus) © G. Galland

Hibou des marais (Asio flammeus) ©

Présent de septembre à mars, ce hibou peut voir ses populations fluctuer de façon conséquente d’une année à l’autre en fonction de l’abondance de sa proie principale, le Campagnol des champs.

Lièvre d’Europe (Lepus europaeus) © G. Galland

Le lièvre est facile à observer sur la réserve naturelle. Des comptages nocturnes réalisés chaque hiver permettent de suivre sa population, qui s’élève à 20-30 individus en règle générale.

Avocette élégante (Recurvirostra avocetta) © RN St-Denis-du-Payré

Autrefois liée aux habitats côtiers (marais salants, lagunes…), l’avocette niche maintenant de plus en plus en milieux doux. Sur la réserve naturelle, sa première reproduction ne date que du début des années 2000.

Oie cendrée (Anser anser) © G. Galland

La réserve est l’un des rares sites du Centre-Ouest à accueillir une population nicheuse d’Oies cendrées. Ces oiseaux sont les descendants de couples introduits au début des années 70 avant le classement en réserve.

Foulque macroule (Fulica atra) © G. Galland

Proche de la Gallinule poule d’eau, la foulque s’en différencie par son plumage plus sombre et son bec blanc surmonté d’une plaque frontale. Elle utilise en général des zones en eau plus vastes et plus libres que sa cousine.

Barge à queue noire (Limosa limosa) © G. Galland

La Barge à queue noire niche en France seulement depuis les années 30. Au niveau mondial, l’espèce est considérée comme quasi-menacée notamment du fait de l’intensification de l’agriculture.

Faucon crécerelle (Falco tinnunculus) © G. Galland

Omniprésent en Marais poitevin, ce faucon est un grand consommateur de petits rongeurs. Sur la réserve, un couple se reproduit tous les ans dans un nichoir disposé à son attention sous l’une des plateformes à cigogne.

Sarcelle d’été (Spatula querquedula) © G. Galland

Les quartiers d’hiver de cette espèce se situent en Afrique sahélienne, du Sénégal au Soudan. C’est donc le seul canard de surface à n’être présent en Europe que lors de la période de reproduction.

Bécassine des marais (Gallinago gallinago) © RN St-Denis-du-Payré

Alors qu’elle nichait autrefois en Marais poitevin, elle n’est plus présente qu’en hiver et lors des migrations. Son naturel méfiant et son plumage mimétique ne rendent pas toujours facile sa découverte.

Combattant varié (Calidris pugnax) © G. Galland

Ce petit échassier tire son nom des faux combats que se livrent les mâles au printemps pour séduire les femelles. Quant à l’adjectif “varié”, il provient de la grande variabilité de couleur de sa collerette nuptiale.

Spatule blanche (Platalea leucorodia) © RN St-Denis-du-Payré

En fin d’été, la réserve est un site majeur en Marais poitevin pour les stationnements migratoires de l’espèce. L’essentiel des oiseaux est originaire des colonies du lac de Grand-Lieu et de Brière en Loire-Atlantique.

Échasse blanche (Himantopus himantopus) © C. König

Présente dès mars, c’est l’une des annonciatrices du printemps. Toujours aux aguets et prompte à défendre son territoire, elle va ensuite animer de ses cris les « baisses » de la réserve jusqu’à la fin de l’été.

Grèbe castagneux (Tachybaptus ruficollis) © RN St-Denis-du-Payré

Un à deux couples du plus petit des grèbes européens nichent tous les ans sur la réserve. Ils construisent leur nid flottant sur les mares situées en bordure du couloir menant à l’observatoire.

Courlis corlieu (Numenius phaeopus) © G. Galland

Contrairement à son cousin le Courlis cendré, le corlieu ne niche pas en France mais dans les régions boréales et arctiques. C’est donc uniquement un oiseau de passage, présent sur la réserve en avril-mai et en juillet-août.

Hibou moyen-duc (Asio otus) © G. Galland

Discret, ce rapace nocturne niche de temps en temps sur la réserve. Peu exigeant, il se contente d’une simple haie où il utilise d’anciens nids de corvidés (pies, corneilles…) pour s’installer.

Busard des roseaux (Circus aeruginosus) ©

Visible toute l’année, ce busard est très opportuniste. A la belle saison, il se nourrit de petits rongeurs, oiseaux et batraciens… En hiver, quand les temps sont plus durs, il se rabat sur les oiseaux affaiblis et les charognes.

Héron gardeboeufs (Bubulcus ibis) © G. Galland

Autrefois, ce petit héron ne nichait pas en France. Ce n’est qu’à partir des années 60 que des oiseaux d’origine espagnole ont colonisé la Camargue. Dans l’Ouest, les premières observations datent des années 80.

Grèbe castagneux (Tachybaptus ruficollis) © RN St-Denis-du-Payré

Un à deux couples du plus petit des grèbes européens nichent tous les ans sur la réserve. Ils construisent leur nid flottant sur les mares situées en bordure du couloir menant à l’observatoire.

Hypolaïs polyglotte (Hippolais polyglotta) © G. Galland

Cette petite fauvette migratrice apprécie les haies buissonnantes avec quelques perchoirs élevés. Elle s’y montre souvent à découvert pour lancer son chant rapide et complexe, ponctué d’imitations d’autres espèces.

Chevalier gambette (Tringa totanus) © G. Galland

Avec le Vanneau huppé, ce chevalier est l’espèce nicheuse la plus représentative des prairies humides de la réserve. La Vendée (Marais breton et Marais poitevin) accueille l’essentiel de la population française.

Canard siffleur (Mareca penelope) © G. Galland

Avec les sifflements caractéristiques du mâle, s’il y a une espèce qui porte bien son nom, c’est elle! De tous les canards, c’est celui qui passe le plus de temps sur terre puisqu’il broute à la manière des oies.

Parthenaise © G. Galland

Cette race est l’une des vaches emblématiques du Centre-Ouest. Proche de la maraîchine, elle est comme celle-ci très rustique et peut passer une bonne partie de l’année dans les prairies humides du marais.

Mulassier du Poitou © G. Galland

Une cheval propre au Marais poitevin dont l’origine remonterait aux grands travaux d’assèchement réalisés par les hollandais au XVIe siècle. De plus en plus rare, la race est malheureusement en voie de disparition.

Chevalier guignette (Actitis hypoleucos) © G. Galland

Le plus petit des chevaliers européens est aussi l’un des plus actifs. Sa taille alliée à sa démarche rapide, avec de nombreux hochements de l’arrière-train, en font une espèce facile à reconnaître.

Bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus) © G. Galland

Bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus) ©

Ce bruant est présent toute l’année. Comme son nom l’indique, il apprécie la végétation haute des marais (phragmites, massettes, joncs…) mais niche en général au sol ou à faible hauteur.

Rougegorge familier (Erithacus rubecula) © G. Galland

En voilà un qui n’est pas un oiseau de marais! Aussi, on ne le voit dans les haies de la réserve qu’à la mauvaise saison lorsque des rougegorges nordiques viennent profiter du climat relativement doux du sud-Vendée.

Grue cendrée (Grus grus) © C. König

Avec environ un millier d’oiseaux présents, l’hivernage de la grue est récent. En journée, elles s’alimentent dans les prairies ou les polders et la nuit se rassemblent en baie de l’Aiguillon ou sur la réserve.

Ragondin (Myocastor coypus) © G. Galland

Importé d’Amérique dès la fin du XIXe siècle pour sa fourrure, ce gros rongeur a vite proliféré en Europe en l’absence de prédateurs. Accusé de fragiliser les berges, il fait partout l’objet de campagnes de limitation.

Canard souchet (Spatula clypeata) © G. Galland

Son énorme bec spatulé fait du souchet un canard reconnaissable entre tous. Sur la réserve, il cumule tous les statuts puisqu’il est à la fois nicheur, hivernant et migrateur.

Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris) © RN St-Denis-du-Payré

La réserve n’abrite pas que des oiseaux d’eau. Plusieurs passereaux nichent également dans les buissons ou au sol. L’étourneau installe lui son nid dans les espaces libres entre les branches des nids de cigognes.

Cigogne blanche (Ciconia ciconia) © C. König

La Cigogne blanche s’est reproduite pour la première fois en Vendée en 1977 non loin de la réserve. Actuellement, plus d’une centaine de couples se reproduit en Marais poitevin.

Pour découvrir encore plus la richesse de notre marais, visitez la Médiathèque du Parc Naturel Régional du Marais poitevin qui dispose de plusieurs milliers de documents photographiques.

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